Dans les transports publics des grandes agglomérations, qui accueillent chaque jour des milliers d’usagers, des situations d’urgence médicale, comme des arrêts cardiaques, peuvent régulièrement survenir. En effet, chaque année, environ 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque en France. Face à ces situations d’urgence, les premières minutes sont décisives : chaque minute sans intervention réduit les chances de survie de 10 %. Grâce à leur maillage dense, métros, bus, tramways et gares permettent d’assurer une couverture efficace en défibrillateurs automatisés externes (DAE) accessibles rapidement par tous.
Pourquoi installer des défibrillateurs dans les transports publics ?
Augmenter les chances de survies en cas d’arrêt cardiaque
La défibrillation précoce augmente considérablement les chances de survie lors d’un arrêt cardiaque. Les transports publics sont des lieux de forte affluence, où les incidents médicaux sont fréquents. Disposer d’un DAE à proximité immédiate peut ainsi permettre d’intervenir avant l’arrivée des secours.
Un maillage dense pour une bonne couverture de l’espace urbain
Les lignes de transport sillonnent les villes de manière continue, reliant quartiers résidentiels, zones commerciales et centres d’activité. En équipant stations et véhicules, il devient possible de garantir un accès à un DAE à moins de 5 minutes de marche dans de nombreuses zones urbaines. Ce maillage améliore la réactivité et complète le réseau de secours de proximité.
Un accès équitable à l’assistance d’urgence
L’installation de défibrillateurs dans les transports en commun permet de réduire les inégalités d’accès aux premiers secours, notamment pour les personnes en situation de précarité ou vivant dans des quartiers moins bien desservis en équipements de santé. Cela renforce également le rôle du service public dans la prévention et la sécurité sanitaire.
Où et comment équiper les transports publics ?
Dans les stations et les gares, les défibrillateurs sont généralement installés dans les zones d’attente, les halls de correspondance ou sur les quais. Leur emplacement doit permettre une identification rapide par tous les usagers. À ce titre, l’arrêté du 29 octobre 2019 impose une signalétique visible, normalisée et accessible, afin de garantir une utilisation immédiate en cas d’urgence.
À bord des véhicules (bus, tramways ou métros), l’installation de DAE pose des défis spécifiques. Les contraintes techniques liées aux vibrations, aux variations de température ou à l’espace disponible nécessitent des dispositifs adaptés, souvent placés dans le poste de conduite ou dans des zones d’équipements techniques. Pour assurer une intervention rapide et efficace, il est également nécessaire de former les conducteurs ou le personnel embarqué à leur utilisation.
Réglementation et responsabilité
Le cadre réglementaire encadrant les défibrillateurs automatisés externes a été renforcé ces dernières années. Depuis la loi de 2018, ensuite renforcée en 2020 puis 2022, certains établissements recevant du public (ERP) ont l’obligation de s’équiper d’un DAE, en fonction de leur catégorie. Les gares et stations de transport collectif entrent dans ce périmètre.
Au-delà de l’installation, la réglementation impose également une signalisation claire et normalisée, une maintenance régulière ainsi que la déclaration de l’équipement sur la base nationale Géo’DAE.
Le non-respect de ces obligations peut engager la responsabilité de l’exploitant en cas d’incident. L’absence de dispositif fonctionnel ou une maintenance insuffisante peuvent également être considérées comme une négligence. C’est pourquoi il est dans l’intérêt des gestionnaires de réseau de garantir la conformité réglementaire et la fiabilité des équipements mis à disposition du public.
Les défis liés à la maintenance et à l’accessibilité
Installer des défibrillateurs dans les transports publics ne suffit pas : il faut également garantir leur bon fonctionnement dans la durée et leur facilité d’accès en cas de besoin. Leur exposition permanente au public, les contraintes techniques et les exigences réglementaires impliquent une gestion rigoureuse. Plusieurs aspects doivent donc être pris en compte :
- La sécurité des équipements : en libre accès, les DAE peuvent être exposés au vandalisme ou au vol. Des solutions existent, comme l’installation dans des coffrets connectés, sécurisés, géolocalisés et munis d’alarmes.
- L’entretien et la maintenance technique : un défibrillateur doit être régulièrement contrôlé. Cela inclut la vérification des batteries, le remplacement des électrodes à échéance et le bon déroulement des auto-tests. Cette maintenance peut être confiée à un prestataire externe ou à une équipe interne qualifiée et formée.
- L’accessibilité pour tous : pour qu’un DAE soit utilisable immédiatement en cas d’urgence, il doit être repérable facilement grâce à une signalisation claire, facile à ouvrir et doté d’instructions vocales guidant l’utilisateur pas à pas.
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